Les petits avions gênent autant que les gros
Les petits avions gênent autant
que les gros
Ils sont originaires du Val-d'Oise et des Yvelines mais aussi des
Bouches-du-Rhône, de Haute-Garonne, de Loire-Atlantique ou d'Isère et
subissent tous au quotidien les décibels des aérodromes. «On fait
beaucoup de bruit autour des gros avions mais les nuisances générées
par l'aviation légère sont tout aussi insupportables», explique Alain
Lebrun, président de la Dirap (l'Association de défense des intérêts
des riverains de l'aérodrome de Pontoise-Cormeilles-en-Vexin, dans le
Val-d'Oise), à l'origine de ce premier rendez-vous qui a réuni hier les
représentants d'une quinzaine d'associations de lutte contre les
nuisances aériennes.
Jusqu'ici, la plupart des associations
départementales oeuvraient chacune de leur côté. Considérant que la
situation évoluait trop lentement, la Dirap a pris l'initiative de
cette rencontre à Génicourt (Val-d'Oise) pour coordonner son action
avec ses homologues. «Quatre cents aérodromes et un million de
riverains sont concernés par ce problème, poursuit Alain Lebrun. Les
associations sont unanimes pour ne pas accepter la pénurie de
réglementation en matière d'aviation légère. Il est temps que ce
problème soit reconnu et que les choses évoluent», insiste-t-il. La
Dirap a donc axé cette journée de travail sur les possibilités
d'instaurer une plage de silence, notamment le week-end, et sur les
dispositifs de réduction de bruit dont on peut équiper les petits
avions. Pour être plus efficace, elle a convié des experts. Un
conseiller juridique spécialisé dans le droit aérien et deux fabricants
de silencieux pour échappements et hélices ont répondu aux questions
techniques des différentes associations. À l'issue de cette rencontre,
les mesures applicables à tous les aérodromes d'aviation légère de
France seront listées dans le rapport de la journée. Ce document sera
prochainement adressé au ministère des Transports, accompagné d'une
demande d'audience.
Aurélie Foulon
Le Parisien, dimanche 20 octobre 2002