À Planèze, le ciel est à eux...
le Progrès, lundi 24 juillet 2006
"À Planèze, le ciel est à eux..."
le Progrès fait indirectement écho
aux plaintes pour nuisances
Ce lundi 24 juillet 2006, le journal régional/local, le Progrès, sous la signature de Jean Monnery, consacre un article aux activités de l'aéroclub de Saint-Chamond/L'Horme, appelé Planèze.
Prenant les devants des critiques, le président, Jean-Claude Bizot, déclare : "Nous essayons de cohabiter de la meilleure façon possible avec les riverains en essayant de procurer le moins de nuisances. C'est une recommandation que nous faisons à nos pilotes".
le Progrès, lundi 24 juillet 2006
Ahhh... on parle maintenant ouvertement de nuisances... c'est déjà un aveu. Ces nuisances, cependant, ne concernent pas seulement les "lotissements pavillonnaires (qui) se sont construits tout près des pistes" (qui, effectivement, "dégustent" en matière de bruit aérien...!) comme l'indique Jean-Claude Bizot... mais bien toute la commune de Saint-Chamond qui est prise en otage par le loisir bruyant des aéroclubistes.
Car, comme le reconnaît le responsable du Planèze, les ballades aériennes et vols d'initiation se terminent "par le survol de la vallée du Gier et de Saint-Chamond"... Faut-il faire remarquer que la vallée du Gier et Saint-Chamond ne sont pas le désert du Kalahari...?! Et qu'au-dessous de ces survols résident des dizaines de milliers de personnes qui ont droit à la tranquillité...?
Notons, au passage, que Jean-Claude Bizot utilise la même excuse que son collège Pierre Gambarelli, en évoquant "le pot d'échappement d'un scooter"... Belle excuse ! Les pots d'échappement bruyants des deux roues sont des éléments trafiqués et donc... illégaux...! Ainsi, pour se défendre, Jean-Claude Bizot et Pierre Gambarelli expliquent-ils qu'on ne saurait leur en vouloir puisque les mobylettes trafiquées font autant de bruit qu'eux-mêmes... Quel civisme...!
Quant à la fréquence des vols, Jean-Claude Bizot admet : "En moyenne, chaque année, nous effectuons un petit millier d'heures de vol". Ce qui signifie, en clair, au moins 2-000 décollages et atterrissages (voire plus encore puisque rien n'interdit un vol d'une demi heure...), donc au moins 2 000 passages au-dessus des habitants de Saint-Chamond qui n'en peuvent mais... Voilà la "convivialité" des aéroclubistes.
Peut-on continuer à faire comme si on était en 1937 ? Peut-on continuer à ne rien exiger de l'aéroclub en matière d'équipement des avions contre le bruit ? Entre 1937 et aujourd'hui, la population a considérablement augmenté : les couloirs aériens devraient désormais éviter les zones peuplées.
Les dirigeants de l'aéroclub ne peuvent se payer de mots en parlant de "convivialité" dans le journal local... Il faut prendre des mesures concrètes contre le bruit. En 1987, le syndicat intercommunal a su financer l'aménagement d'une piste d'accélération. On pourrait admettre aujourd'hui le financement de silencieux d'échappement.
Les élus et responsables administratifs doivent se saisir de ce dossier (M. Jean-Louis Gagnaire a déjà réagi) et expliquer aux citoyens les décisions de protection contre les nuisances aériennes qu'ils envisagent de faire figurer dans leur programme électoral (aide au financement de silencieux, interdictions de survol, limitation des mouvements aériens, redéfinition des plans de vols par la DGAC).
D.C.A.
aucun équipement de protection contre le bruit sur cet appareil...!!
(le Progrès, lundi 24 juillet 2006)